mercredi 21 janvier 2015

Ressources minérales industrielles aux environs de Kinshasa, un pontentiel pour un développement durable

Construction en briques cuites industrielles
La ville de Kinshasa, capitale de la RD Congo en pleine reconstruction, est confrontée à de sérieux problèmes de logement de ses habitants dont le nombre est estimé à plus au moins 10 millions. En tant que logement, l’habitation constitue un élément fondamental du bien-être physique, psychologique, social
et économique des ménages.
En ce sens, la connaissance du patrimoine et la valorisation appropriée des ressources naturelles locales s’intègrent de manière favorable dans une perspective de développement local durable. La présente étude concerne la caractérisation fine et technologique des matériaux argileux extraits des carrières de Kasangulu à plus au moins 30 km de Kinshasa. Elle a l’avantage de contribuer à l’amélioration de la qualité des briques artisanales produites ou à produire, à la promotion des matériaux locaux de construction, à inciter la création des PME dans la filière de la céramique en RD Congo et de s’intégrer dans le projet de la géologie urbaine et périurbaine de Kinshasa. Les résultats des caractérisations géotechniques, granulométriques, chimiques, minéralogiques et microscopiques montrent que les matériaux argileux de Kasangulu sont des produits silico-argileux plastiques qui constituent des ressources minérales premières de bonne qualité pour la fabrication des produits variés dont les briques cuites (creuses, perforées, pleines et de parement) ou stabilisées, les hourdis et les tuiles. La présence de la goethite associée à l’oxyde de titane dans ces produits naturels apporte une plus-value considérable dans la teinture rougeâtre et/ou jaunâtre des produits finis.
Les teneurs en oxyde de fer couplées aux faibles teneurs en oxydes alcalins et alcalino-terreux conditionneront la fusibilité et donc l’aptitude à donner des produits suffisamment grésés pour présenter des caractéristiques utiles (porosité, perméabilité et résistance mécanique) satisfaisantes. Mais la présence de sables trop grossiers dans ces matériaux naturels peut entraîner des problèmes de perméabilité dans les tuiles. Des tuiles de bonne qualité doivent donc dériver de mélanges optimaux des produits naturels.
Afin d’obtenir des blocs de haute densité et de minimiser la quantité de stabilisant, il est souhaitable de procéder au mélange des matériaux des couches 2 et 3 sur le même profil avec une teneur en eau optimale variant entre 14 et 16 %.
Dans tous les cas, les courbes granulométriques sont continues, et ne décèlent pas de gros déficits dans une quelconque tranche granulométrique, ce qui doit contribuer à l’obtention des textures denses et donc également à la fabrication des produits très résistants.

Bigliographie
Dominique Wetshondo Osomba, Éric Pirard (Université de Liège - ULg (Belgique))
C. Mpiana Kenababo (Université de Kinshasa – UNIKIN (RDC))

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